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Prévisions 2020, l’année des records pour les céréales ?

Dans son dernier bulletin sur l’offre et la demande de céréales la FAO, l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, voit se profiler une production de blé quasi record pour 2020. Elle estime que le contexte de l’offre céréalière est globalement satisfaisant.

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Le 5 mars 2020, la FAO (Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation) a publié ses prévisions pour les marchés mondiaux des céréales. Ces derniers devraient rester bien approvisionnés en 2019-2020. Ils pourront ainsi faire face à la croissance attendue de la consommation.

Une production de céréales record en 2020

Pour 2020, la FAO prévoit donc une production mondiale de blé à 763 millions de tonnes, soit une valeur pratiquement identique au niveau quasi record de 2019. Ces prévisions tiennent comptent de la probabilité que la baisse attendue de la production dans l’Union européenne, en Ukraine et aux États-Unis d’Amérique soit compensée par des conditions plus favorables en Australie, au Canada, en Inde et en Fédération de Russie.

 

Concernant les céréales secondaires, les emblavures supérieures à la moyenne et les bonnes perspectives de rendement donnent à penser que la production de maïs en Argentine en 2020 se rapprochera du niveau record de 2019.

 

Au Brésil, en 2020, la récolte de maïs devrait s’élever à 100 millions de tonnes, un chiffre comparable au volume élevé de 2019. Cette prévision tient compte de l’augmentation des superficies ensemencées devrait en principe compenser les rendements faibles imputables à la sécheresse.

 

En Afrique du Sud, la FAO s’attend à une forte hausse de la production de maïs. Elle pourrait dépasser 14 millions de tonnes en 2020, soit 3 millions de tonnes de plus que la récolte de 2019, qui avaient accusé la sécheresse.

 

> À lire aussi : Céréales, en route vers une production record de blé (03/03/2020)

Une utilisation accrue des céréales en 2020-2021

L’utilisation mondiale des céréales en 2019-2020 atteindrait le niveau record de 2,721 milliards de tonnes, soit une hausse d’environ 7 millions de tonnes (+ 0,3 %) par rapport aux prévisions de février.

 

La FAO prévoit que la consommation de blé en 2019-2020 dépasse de 12 millions de tonnes (+1,6 %) son niveau de 2018-2019. Cette estimation est due à une révision à la hausse de 2,4 millions de tonnes, principalement imputable à l’Inde et au Canada.

 

L’incorporation accrue de céréales secondaires en alimentation animale est le principal facteur de la hausse attendue de leur utilisation totale. Cette dernière s’établit actuellement à 1,445 milliard de tonnes, soit près de 16 millions de tonnes (+1,1 %) de plus qu’en 2018-2019.

Des greniers de blé bien remplis

La FAO a aussi réévalué à la hausse ses prévisions pour les stocks mondiaux de céréales à la clôture de la campagne se terminant en 2020 : + 2,4 millions de tonnes soit un total de 866 millions de tonnes. Le rapport stocks-utilisation de céréales à l’échelle mondiale se maintient au niveau confortable de 30,9 %.

 

La révision à la hausse des stocks de blé pour la République islamique d’Iran a entraîné une réévaluation de la production estimée pour ces dernières années. Pour 2019-2020, les stocks mondiaux de blé ont été relevés de 2,6 millions de tonnes (+ 1 %). Ils sont portés à 277 millions de tonnes en mars 2020.

 

Les greniers mondiaux de blé devraient gagner près de 2 millions de tonnes (+ 0,7 %) en fin de campagne par rapport à leurs niveaux d’ouverture. La FAO l’explique par les engrangements importants attendus dans l’Union européenne, en Chine et en Inde. Ils devraient compenser largement les prélèvements opérés dans plusieurs pays, dont les États-Unis, la Fédération de Russie et l’Australie.

 

En revanche, la FAO prévoit une baisse des stocks de céréales secondaires de 8 millions de tonnes par rapport à leurs niveaux d’ouverture. Cette baisse serait imputable à une diminution importante des stocks de maïs.

Des échanges mondiaux soutenus

En raison d’un rebond de 9,5 millions de tonnes (+2,3 %) par rapport à 2018-2019, les prévisions les plus récentes de la FAO concernant les échanges mondiaux de céréales en 2019-2020 s’établissent, à environ 420 millions de tonnes. Il s’agit du deuxième niveau le plus élevé jamais enregistré.

 

Parmi les principales céréales, c’est le blé qui affiche la plus forte croissance en glissement annuel. Ses échanges devraient augmenter de 5,5 millions de tonnes par rapport à 2018-2019 et frôler les 174 millions de tonnes en 2019-2020 (juillet-juin).

 

Concernant les importateurs, les prévisions quant aux achats de blé de l’Indonésie et du Kazakhstan ont été revues à la baisse. Ceux de la Turquie ont été portés à un volume record de 8 millions de tonnes en raison d’une contraction des disponibilités intérieures.

Des échanges d’orge en hausse de 6,9 %

Les prévisions de la FAO concernant les échanges mondiaux de céréales secondaires en 2019-2020 (juillet-juin) sont légèrement revues à la hausse. Elles sont portées à près de 201 millions de tonnes, soit 2,4 millions de tonnes (+1,2 %) de plus qu’en 2018-2019. Cette augmentation est essentiellement imputable à l’orge, dont les échanges progresseraient de 1,7 million de tonnes (+6,9 %).

 

Les prévisions relatives aux échanges mondiaux de maïs en 2019-2020 avoisinent maintenant les 167 millions de tonnes. Elles restent donc pratiquement inchangées en regard de la campagne précédente.

 

> À lire aussi :Marchés, les conséquences du coronavirus pour l’agriculture française (05/03/2020)

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